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Paralysie du sommeil: à quoi est dû ce phénomène?

homme attaché lit

Le fait de se réveiller au milieu de la nuit en ayant la sensation d’être totalement paralysé est un trouble du sommeil bien connu. Dans la grande majorité des cas, ce phénomène n’est pas inquiétant.

Se réveiller au beau milieu de la nuit, tout voir, tout entendre... Mais être incapable de bouger un orteil ou de pousser le moindre cri, comme si l’on était enfermé dans un corps inerte. Ce n’est pas un cauchemar mais un phénomène bien connu appelé «paralysie du sommeil». Beaucoup de personnes en font l’expérience une ou deux fois au cours de leur vie, le plus souvent pendant l’adolescence ou au début de l’âge adulte. À quoi est dû ce phénomène? Faut-il s’en inquiéter?

Quelles causes?

«En réalité, il faudrait plutôt parler de paralysie du réveil», précise d’emblée le Dr Bertrand De La Giclais, responsable du centre du sommeil de la clinique d’Argonay, près d’Annecy. Un phénomène rare mais bien connu des médecins. «Cela peut survenir au moment de l’endormissement ou si la personne se réveille pendant une phase de sommeil paradoxal, celle où nous rêvons», explique le médecin du sommeil. Durant cette phase, l’activité cérébrale est intense mais la communication entre le cerveau et les muscles est coupée. Et ceci pour une bonne raison: empêcher la personne de s’agiter et donc de se blesser pendant qu’elle rêve.

«Lorsqu’une personne se réveille au milieu d’une phase de sommeil paradoxal, il peut y avoir une courte période où l’hypotonie musculaire se maintient alors que le cerveau est, lui, parfaitement réveillé», détaille le Dr De La Giclais. D’où l’impression d’être paralysé. Cette latence est toujours de courte durée, d’une poignée de secondes à quelques minutes.

Un phénomène sans gravité

Bien qu’angoissantes, ces paralysies nocturnes sont sans gravité: les personnes qui en font l’expérience finissent toujours par reprendre le contrôle intégral de leur corps. Pas de panique donc. «Cela peut survenir en cas de fatigue intense, de dette de sommeil aiguë: l’organisme ne va pas réagir aussi vite qu’il le devrait et le tonus musculaire va mettre quelques secondes de plus que la normale à revenir», indique le médecin, également membre de la Société Française de recherche et médecine du sommeil. Reste alors à s’apaiser pour parvenir à terminer sa nuit.

Dans la grande majorité des cas, ces réveils intempestifs surviennent très ponctuellement et ne sont pas le signe d’un problème sous-jacent. Mais si le phénomène se répète, il doit mettre sur la piste d’une pathologie assez peu connue: la narcolepsie. «Environ un tiers des patients souffrant de narcolepsie connaissent fréquemment des paralysies du sommeil», souligne le Dr De La Giclais. En France, environ 15.000 personnes sont touchées par cette maladie qui se manifeste notamment par un besoin incontrôlable de dormir au cours de la journée. «Les personnes narcoleptiques peuvent aussi avoir des hallucinations visuelles ou auditives au moment de l’endormissement ainsi qu’une cataplexie, c’est-à-dire une perte brutale du tonus musculaire en cas d’émotion», abonde le médecin.






Source: santé leFigaro

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