Troubles du comportement alimentaire : mieux les comprendre pour bien les soigner
Boulimie, anorexie, manorexie, mummyrexie... Les troubles du comportement alimentaire sont nombreux, et ne s'appréhendent pas de la même façon. Difficile à soigner, ils ne sont pas non plus toujours facile à comprendre. Et si on faisait le point ?
Les troubles du comportement alimentaire commencent généralement à l'adolescence et peuvent se poursuivre, ou même se développer à l'âge adulte. En règle générale, les spécialistes estiment qu'ils se déclenchent suite à un événement traumatique ou un épisode douloureux : c'est généralement le reflet d'un trouble dépressif ou psychiatrique.
Parmi les troubles du comportement alimentaire les plus connus, il existe deux catégories distinctives
D'un côté, les troubles alimentaires restrictifs tels que l'anorexie mentale (et ses déclinaisons telles que la manorexie, qui touche les hommes, ou la mummyrexie, dont peuvent souffrir les femmes enceintes). Ce trouble s'accompagne d'un contrôle alimentaire total et conscient, souvent accompagné d'une hyper pratique sportive, de vomissements, et d'une consommation de produits laxatifs et diurétiques pour maximiser la perte de poids.
De l'autre, on retrouve les troubles boulimiques. Ceux-ci consistent en règle générale en des crises d'hyperphagie, durant lesquelles la personne va manger tout et n'importe quoi, jusqu'à l'écœurement, suivies de conduites compensatoires : vomissements, laxatifs et diurétiques.
Si ces troubles concernent en règle générale les femmes, les hommes ne sont pas à l'abri pour autant, puisque 10% des victimes de troubles du comportement alimentaire sont des hommes.
Détecter les troubles alimentaires
Les troubles du comportement alimentaire ne sont pas toujours faciles à détecter. Leur impact sur la silhouette et la santé d'une personne ne doivent donc pas être les seuls critères qui permettent de repérer une personne boulimique ou anorexique. Les proches ont un véritable rôle à ce niveau : ils doivent repérer les signes, tels que des modifications de l'humeur ou du comportement (hyperactivité sportive, bigorexie, préoccupation corporelle, isolement) ou encore des signes de malaises physiques et psychiques, tels que les scarifications, ou la consommation de substances addictives (tabac, alcool, drogues...).
Heureusement, soigner un trouble du comportement alimentaire est possible. Mais cela peut prendre du temps : en moyenne, il faut entre 2 et 5 ans, et l'action commune de plusieurs spécialistes (médecin somaticien, psychiatre, psychologue, diététicien, endocrinologue), qui devront travailler de concert pour traiter la maladie sur tous les fronts.